Diriger un Etat, requiert un minimum de qualité

Hier, le chef de l’Etat Alpha Condé s’est à nouveau adressé à la nation, à l’occasion de la fête de l’indépendance. Il dit attendre les résultats de la consultation pour se prononcer sur le projet de changement de la Constitution.

Alpha Condé est-il au courant que les Guinéens ont vu la vidéo et entendu ses propos aux USA (Lire) ? Ou bien lui cache-t-on des informations ?

Plein de contradictions, comme toujours, Alpha Condé affirme que pour la nouvelle Constitution, il ne s’agit pas de faire des lois pour satisfaire une personne ou un groupe donné, mais pour le peuple dans son ensemble. Pourquoi donc tenir à un changement de Constitution à tout prix, sachant que l’actuelle Constitution peut être amendée dans tous ses articles et élargie en tout point sauf les seuls qui l’empêcheraient de briguer un troisième mandat ? C’est la seule chose que seule une nouvelle Constitution peut apporter: permettre au président sortant qu'il est d'être à nouveau candidat. Tout autre changement est possible, sans ce point si cher à Alpha Condé. Il est donc bien question ici de sa satisfaction personnelle.

Diriger un Etat, n'est pas seulement une question de volonté. C'est aussi et surtout une question de compétence et au moins d'intégrité. Quand on est intègre, on s'entourera des personnes compétentes et prendra des décisions justes en donnant l'exemple dans le respect des lois. Alpha Condé à la Présidence de la République, c'est comme ce singe auquel on demande de faire la vaisselle:

Aucun patriote ou personne lucide ne peut vouloir faire perdurer cela.

Après l’ère Alpha Condé, le pire que l'on puisse faire pour être durablement perdu en Guinée, c'est de redonner notre pays à ceux qui, les 30 dernières années, l'ont ruiné et mis à terre tant sur le plan morale, juridique, économique que politique. Juste parce qu'aujourd'hui, ils ont la possibilité de diriger des partis politiques, s'habiller bien, conduire des belles voitures, étant riches de l'argent qu'ils ont volé au peuple. C'est cet argent qui devait rendre nos villes saines, construire et entretenir les routes, offrir de l'eau potable à la population et garantir les soins de santé et la possibilité d'étudier, jusqu’au vrai diplôme, à tous les enfants du pays.

 

SADIO BARRY,
Président du parti Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG)


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