Voulez-vous vraiment voir vite virés vos voleurs ?


Voila une question à poser à tout individu soucieux du devenir de son pays. Elle comporte 8 fois la lettre «V» et pourrait, si je le voulais, en contenir davantage en évoquant les vieux vilains voyous qui vagabondent en Guinée et qui la vampirisent.

Je me contenterai donc de V8. N’ayant aucune compétence en mécanique ou en technique agroalimentaire, je ne parlerai pas du moteur à combustion interne qui équipe certains véhicules, encore moins des jus de légumes de la multinationale américaine «Campbell’s». Autant se concentrer sur les vautours voraces qui nous gouvernent.

Il y a tellement de vols en Guinée qu’on est étonné qu’il y ait encore des choses à voler. La faute au soi-disant scandale géologique qu’on nous rabâche ? Non ! La Guinée n’a pas le monopole des mines. Le scandale n’est même pas politique, il est plutôt politicien. Pays minier,  la Guinée est menée et minée par des minables.

Une bande, un gang, une association, etc. ont toujours besoin d’une organisation et donc d’un chef. En Guinée, ce rôle revient au chef de l’Etat qui est le chef de tout. Qui ne connait l’histoire d’«Ali Baba et les 40 voleurs» ? Pourrait-on parler d’«Alpha Baba et les voleurs» ? Pas tout-à-fait car dans le conte d’origine persane, Ali Baba n’était pas un voleur mais un pauvre bûcheron qui a profité d’une situation. Les 40 voleurs avaient pour chef un certain Khodjah Houssaïn, faux marchand d’huile, qui dirigeait les 39 autres. Oublions la légendaire Perse et voyons plutôt la douloureuse réalité guinéenne.

Le parrain Alpha Condé est-il un prédateur hors normes ? Sans aucun doute ! Il a fait du Palais de Sèkhoutouréya le siège national d’une «maféa» (de « mafé », cette sauce qu’il savait, parait-il,  bien pimenter pendant sa période de célibataire endurci en France). Il aurait accumulé une fortune considérable à l’extérieur, dans les pays du Golfe,  nous dit-on. Il roupille, à l’intérieur, sur un matelas financier gonflable et bien gonflé, non pas de roupies indiennes ou népalaises mais de dollars US et d’euros. Les chiffres pourraient donner du vertige même à la richissime fille de l’angolais Dos Santos.

Alpha Condé continue à piller les recettes minières de la Guinée, ce qui est vraiment grave. Avec son système de « guichet unique», il a orienté tous les tuyaux financiers vers sa poche. Quel professeur de plomberie ! Cependant une fois l’eau définitivement coupée la tuyauterie ne sert plus à rien.

Il persiste à favoriser le régionalisme, ce qui est très grave. La Guinée est devenue un Etat désuni. Comme ce qui est désuni peut être à nouveau réuni, on peut dire qu’un petit espoir est permis.

Il encourage systématiquement  l’ethnocentrisme, ce qui est gravissime. On a parlé pour certains pays de la malédiction du pétrole ; ils ont l’argent mais aussi la guerre. Le pétrole de la Guinée c’est son sol qui est très fertile. Tout y pousse et tout dépend de ce qu’on y cultive : riz, fonio, patates, manioc et…haine ! Pour ce pays, on pourrait parler malheureusement de malédiction de la fertilité surtout lorsque le «professeur» Alpha Condé, qui n’a pas besoin d’engrais, dispose en abondance de cette semence néfaste qu’est la haine. Une haine bio récoltée méticuleusement et distribuée intégralement aux Peuls en Guinée. A noter que pour Alpha Condé, les Peuls en Guinée ne sont pas des Peuls de Guinée.

En effet, depuis son arrivée aux affaires Alpha Condé a accordé aux anti-Peuls des droits tacites à la permissivité insoupçonnée. Actuellement, humilier un Peul est un sport national, le rançonner un match préfectoral, le blesser une compétition locale et le tuer un tournoi régional.

Dans ce climat de «gnangamadisme», de «sofalisation» et de «bilakorotude» tout Peul est présumé coupable. On ne l’attaque pas pour ce qu’il a fait mais pour ce qu’il est supposé faire.

On n’a vu dans une vidéo récente un homme d’un âge certain qui se rendait probablement à la mosquée se faire malmené par un adolescent barbare, casqué, botté et armé. Quelle lâcheté basée sur un sentiment d’impunité ! En voyant son bonnet s’envoler, j’ai pensé à un drone miniaturisé qui s’écrasait. Ce n’est pas drôle. C’est indigne !

Finalement, revenons à la question de départ. En tant qu’«individu soucieux du devenir de son pays» je réponds par oui. Cette réponse lapidaire pose des questions d’une simplicité biblique : Alpha Condé est-il un voleur ? Oui ! Est-il le seul voleur ? Non !  Faut-il les virer ? Oui ! vite ? Oui, oui !

Alpha Condé n’est pas coupable de tout. N’est-il pas responsable du tout ? Si, il est le plus haut des responsables.  Il a déjà modifié son nom pour se « guinéaniser » en changeant Koné en Condé. C’est son problème personnel. Il veut changer notre constitution afin de remettre les compteurs à zéro et «brigander» un troisième mandat. C’est notre problème national.

Nous sommes en 2020. Faut-il permettre à Alpha Condé d’arroser par 2000 vins une victoire encore volée ? Non, non et non !

Parait-il qu’il y a toujours un chef des « filous » de l’opposition qui perçoit une pension alimentaire très élevée. Le mariage entre les deux grands partis n’étant pas dissous, cette pension est illégale. Ils partagent les mêmes voleurs, très éloignés des valeurs républicaines. Cet opposant domestique aurait commencé à être quelque peu ferme dans ses propos. C’est encore nettement insuffisant mais au point où nous en sommes, je ne tire pas sur un ambulant.

Je vous salue !

Kylé DIALLO

 

Imprimer