Article 281: Le mariage est soumis au régime de la monogamie pour tous les citoyens guinéens.
Toutefois, le futur mari peut, au moment de la célébration du mariage, en présence de sa future épouse et avec l’accord explicite de celle-ci, déclarer qu’il opte pour la polygamie limitée à deux (2), trois (3) ou quatre (4) femmes au maximum.
Faute par l’homme de souscrire à l’une des options de la polygamie, le mariage est placé de manière irrévocable sous le régime de la monogamie, sauf dispense accordée dans les conditions prévues à l’article 282 du présent code.
En l’absence d’accord entre les futurs époux sur l’option de la polygamie, l’officier de l’état civil ne peut célébrer le mariage.
Article 282 : Par dérogation aux dispositions de l’alinéa 1 de l’article précédent, le président du tribunal compétent peut, sur requête, pour des raisons graves ayant le caractère de force majeure, dûment établi par les autorités médicales, autoriser le changement du régime du mariage.
Il faut préciser que c’est à la demande d’Alpha Condé que les députés hors mandat électoral, y compris ceux de ladite opposition républicaine, ont voté cette nouvelle loi, contre celle qu'ils avaient votée en décembre dernier. Sur les 111 députés qui siègent actuellement à l'Assemblée nationale, 4 auraient voté contre et 2 se seraient abstenus.
Réaction d’Elhadj Mohamed Aly Soumah, le premier imam de la grande mosquée de Kipé :
Commentaire de Sadio Barry :
« Comme le dit cet imam, les députés qui tiennent leur fonction actuelle du décret anticonstitutionnel d'Alpha Condé ont posé un acte qui sera bien une source de problèmes sociaux graves en Guinée. La Guinée avait d'autres priorités en ce moment que des débats religieux. La société va se déchirer sur une loi qui n'aura aucune application de toute façon. Rien donc que de créer la diversion et des divisions à tous les niveaux et empêcher l'unité du peuple contre le projet de 3ième mandat. Il y a une complicité de fait entre Alpha Condé et les députés qu'il a nommés. Ces députés sont d'autant plus lâches que s'ils voulaient réellement interdire la polygamie, il fallait le faire directement sans mettre la faute sur la femme qu'on veut protéger ».
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