Depuis que les Guinéens sont massivement sortis, avec la crise économique, pour les pays arabes et l’occident, certains petits malins sont revenus avec des titres religieux fallacieux dont ils n’ont ni le niveau ni la moralité sociale. Commerçants dans la plupart des cas, ils déclarent « Bidda » (illicite) tout vêtement et toute nourriture qui ne fait pas partie des marchandises bons prix qu’ils importent de Pakistan, du Maroc et de l’Arabie Saoudite. A cause de l’argent, ils sont entrain d’abâtardir nos sociétés et y semer de l’extrémisme religieux. Les filles et femmes peules sont entrain de devenir des « Bengalis », des « Afghanis », des « Pakistanis », des « Macaronis » et autres dérivées ridicules Perso-Arabo-berbère.
Face à ces faux "Oustaz" ou mercenaires arabisants, les vrais hommes de savoir se mettent à l’œuvre contre le déracinement et les manipulations obscurantistes. Ainsi, au mois de juin passé, deux éminents peuls de Guinée ont lancé un programme de conscientisation et de promotion de leur culture et dans l’intérêt de nos paysans producteurs. Ils ont plaidé pour que leurs frères et sœurs peuls portent au jour de la fête de Tabaski prochain, leurs habits traditionnels travaillés chez nous, tel que le Leppi, au lieu des habits arabes, chinois ou occidentaux. Des patriotes visionnaires et une initiative profondément responsable et humanitaire :
Déjà en avril 2012, Elhadj Mamadou Bah de Bruxelles, un célèbre connaisseur du Coran, de l'Arabe et du Perse, de la langue et de la culture peules, avait tiré la sonnette d’alarme et averti la communauté peule sur le danger des « nouveaux prophètes » de la confusion et de l’intolérance qui confondent l’arabisme et son extrémisme avec la religion musulmane :
La réaction populaire au dernier appel fut tellement positive que le prix du Leppi a augmenté jusqu’à 200 à 300% sur le marché, tellement que la demande est grande aujourd'hui. Il n'en fallait pas plus pour que les faux prophètes se déchainent pour lancer une campagne « religieuse » selon laquelle porter le Leppi à une prière ou fête musulmane serait du « Bidda », un péché pour lequel on ira en enfer !
Ces habits de ce beau couple et de cette femme peule reconnaissable de par sa culture seraient-ils bidda ?
(Photos du Net et de consommons guinéen)
Nous aurions bien voulu connaître certains de ces petits voyous et délinquants qui prétendent être des religieux afin de montrer leurs visages au monde entier. Tout de même, des vrais hommes du savoir commencent à élever la voix contre les faux Oustaz et fous à interner :
En effet, les coiffures et habillements dans le monde musulman ont toujours été influencés par la culture des maîtres dominants du moment au Moyen Orient.
C’est ainsi qu’au temps du troisième calife, Othmân ibn Affân (C’est lui qui a unifié le texte coranique en un livre saint) et jusqu’à la montée des Wahhab et Saoud (coalition rebelle qui prit le pouvoir et fonda le Wahhabisme) grâce à l’aide des Anglais et Américains à cause du pétrole, le musulman se présentait comme dans l’image ci-haut à droite (culture turque).
A la montée des Wahhabiyas, le musulman devient la figure à gauche, (culture arabe déformée par les campagnards et combattants Wahhabites). Des nationalistes et racistes arabes qui décrèteront la musique et les danses non-arabes illicites pour le monde musulman.
Les musulmans au temps des Ottomans
(Moment qui influença l'Islam peul du Fouta avec le Hidschab pour les femmes mariées et Turban pour les Almamys)
Les musulmans au temps des Wahhabites alliés des Américains et Israéliens
(Barbes sauvages des hommes qui étaient des rebelles dans le désert et couverture totale de la femme)
Si les Américains et les Israéliens soutiennent ces cinglés, c'est bien parce qu'ils ne sont pas bons pour l'Islam. C'est parce qu'ils font peur, détruisent l'image du musulman et font que le monde déteste et s'éloigne de cette réligion, mais l'inculture et l'analphabétisme entretenus dans les milieux musulmans empêchent la majorité de comprendre cela.
Aujourd’hui, certains aventuriers peuls, autoproclamés « Oustaz » et professeurs islamiques, nous déclarent que les tissus traditionnels peuls, ceux que les Almamys, Alfas et Thiernos du Fouta théocratique portaient, sont illicites ! Certainement, ces petits "biddas" qui racontent ces sottises aujourd’hui ont tous été portés au dos par leurs mamans avec des pagnes Leppi. On commence à en avoir marre !
Mot de conclusion : la montée des prix n'est pas ici le problème, dès lors que ce sont les demandes de l'extérieur qui sont devenues grandes. Ce qu'il faut dénoncer et déclarer illicite, c'est le fait que les commerçants cherchent plus de profit que ceux qui font le travail sous le soleil dans nos villages et villes. Les commerçants doivent avoir peur de Dieu et donner l'équivalent de l'augmentation aux travailleurs, car eux ils gagnent déjà beaucoup sur le nombre commandé. Les hommes et femmes de culture doivent pousser à cette situation en informant les paysans sur les prix réels de vente à l'extérieur afin qu'ils exigent un partage plus juste du gain aux preneurs en Guinée.
GUINEEPRESSE.INFO