Face à ce constat, force est de reconnaître que le peuple martyr de Guinée, qui a subi toutes sortes d’exactions depuis son avènement à la magistrature suprême, ne souhaite rien d’autre que son départ immédiat du pouvoir et sa mise à la disposition de la justice. Les Forces vives-FNDC France font leur cette exigence du peuple, d’autant que les motifs juridiques à cet effet, à savoir les violations de la constitution par le chef de l’État sont nombreuses et récurrentes en commençant par son refus de déclarer ses bien lors de sa prise de fonction en violation de l’article 36 de la constitution.
Sans être exhaustif, les Forces vives-FNDC France voudrait signaler les violations ci-dessous:
1- Violation de l’article 10 de la constitution relative à l’interdiction faite aux citoyens depuis un an, d’exercer leur droit inaliénable et imprescriptible de manifester.
2- Violations graves et répétées du serment présidentiel de l’article 35 de la constitution qui exige du président de la République de respecter et de faire respecter la constitution sous peine de se rendre coupable de la haute trahison sur le fondement de l’article 119 de la constitution.
3- Violations graves et répétées des droits humains en autorisant l’usage d’armes à feu contre les manifestants de l’opposition qui s’est traduit par plus de cent exécutions extrajudiciaires, alors que l’article 6 alinéa 5 de la constitution dispose ce qui suit : « Aucune situation d'exception ou d'urgence ne doit justifier les violations des droits humains ».
4- Violation de l’article 100 de la Constitution par l’introduction frauduleuse à la cour constitutionnelle, des personnes qui n’avaient pas l’âge exigé.
5- Violation de l’article 42 de la constitution par la provocation de la péremption du mandat des députés alors qu’il a l’obligation d’assurer le bon fonctionnement des institutions, donc, d’éviter leur péremption.
6- Pillages des ressourcés publiques par la signature des contrats miniers opaques en dehors de toute procédure légale en la matière en violation de l’article 22 alinéas 6 et 7 de la constitution qui disposent que : « Les biens publics sont sacrés et inviolables. Toute personne doit les respecter scrupuleusement et les protéger. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de détournement, de dilapidation ou d'enrichissement illicite est réprimé par la loi ».
7- Autorisations de graves saccages environnementaux difficilement réversibles dans toutes les zones minières en violation de l’article 16 de la constitution qui dispose que : « Toute personne a droit à un environnement sain et durable et a le devoir de le défendre. L'État veille à la protection de l'environnement ».
8- Violation de l’article 38 de la constitution du fait par le président de la République de cumuler sa fonction présidentielle avec sa fonction du président du RPG.
Dans un véritable État de droit, une seule de ces violations de la constitution aurait suffit pour que le délit de parjure soit constitué et que, conformément au serment solennel qu’il a prêté à deux reprises, le président Alpha Condé soit accusé de haute trahison et de ce fait, destitué et ce, dès 2012.
À la lumière de tout ce qui précède, les Forces Vives - FNDC France, recommandent vivement au FNDC national d’exiger sans tarder le départ immédiat d’Alpha Condé pour parjures multiples, et sa mise à la disposition de la justice guinéenne, pour crimes de sang, crimes économiques et environnementaux et pour obstruction au fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles dont li s’est rendu coupable au détriment du brave peuple martyr de Guinée, pendant près d’une terrible décennie. La lutte du FNDC nationale ne saurait se limiter à la défense de la constitution actuelle don la violation est seulement envisagée, en faisant abstraction des graves et récurrentes violations constitutionnelles déjà commises par le président Alpha Condé et qui justifient amplement son départ immédiat du pouvoir.
Paris 14 septembre 2019.