Ahmadou Hampaté Bâ a dit :
« Le pouvoir est comme de l'alcool. Après un premier verre, on est joyeux comme un agneau. Au second, c'est comme si on avait mangé du lion. On se sent si fort qu'on n'accepte plus d'être contesté. On veut tout imposer à tout le monde, comme le lion dans la savane. Au troisième verre, on est comme le cochon, on ne peut faire que des cochonneries...Le premier degré correspond à la période où le chef est doux comme un agneau. Le second, c'est le moment où le chef se prenant pour un monarque absolu, devient redoutable. Mais alors il n'est que craint. Enfin, quand le chef atteint le troisième degré de son pouvoir, il est non seulement craint mais détesté par son peuple ».
Une description qui correspond à la situation actuelle du président Alpha Condé !
Quand il est arrivé à la présidence guinéenne grâce au crime organisé et à la passivité de son adversaire, Alpha Condé, en fin trompeur et populiste à la recherche de fonds et de soutiens occidentaux, promit d’être le Madiba (Nelson Mandela) de la Guinée. Très vite, il se révéla être un Faliba ou plutôt un véritable Lèèfali (phacochère).
Depuis 2010, le leader du RPG, Alpha Condé, ne cesse d’étonner certains milieux nationaux et internationaux par sa maladresse, son manque de grandeur et ses manœuvres criminelles. Il cultive l’impunité, recycle et donne des promotions à tous les grands criminels de la République qu’il promettait de traduire en justice quand il était opposant.
Encore plus étonnant, le président Alpha Condé tisse des amitiés et s’affiche avec des jeunes délinquants qui insultent ses adversaires et la communauté peule sur des réseaux sociaux pour avoir ses faveurs (voir photos ci-dessous).
Il ne pouvait en être autrement avec le président Alpha Condé, étant sous l’influence d’Amadou Damaro Camara, un personnage ambitieux, tordu, orgueilleux, tribaliste et sans scrupule. En lui, se combinent les caractères de l’hyène et du crocodile : tirant son compte dans les troubles, son succès est dû surtout à sa capacité d'adaptation et à son opportunisme. Examinons un peu son parcours !
A la conférence de Colombia le 8 juin 2000, il révèle lui-même aux Guinéens que c’est lui qui fut l’initiateur du coup d’Etat militaire dans lequel il aurait entrainé le colonel Diarra Traoré et d’autres officiers malinkés contre le Président Lansana Conté. Le discours communiqué de Diarra aurait été enregistré chez lui, dans son salon. Quand le putsch qui aurait « balayé les soussous du pouvoir » a échoué à cause des « traitres Peuls qui ont remis Conté au pouvoir, alors qu’il n’avait pas été élu », il dit avoir échappé à la torture et même à la prison en livrant l’enregistrement et ses complices au pouvoir. Lui le cerveau du putsch fut installé à l’hôtel quand les autres sont jetés en prison. Les autres furent exécutés et à lui, on donna les moyens de quitter le pays et aller vivre aux USA.
A cette conférence, une autre révélation de taille que fera Amadou Damaro Camara fut que le prétendu bilan de 325 officiers et hauts cadres Malinkés tués sans jugement après le coup "Diarra" n'était que mensonge orchestré pour salir le régime conté afin de le faire condamner par la communauté internationale et qu'en réalité, il n'y a eu que 25 victimes dans cet événement.
Avec l’avènement du multipartisme, son rapprochement avec les anciens du régime conté le conduit à créer le GPT avec Ibrahima Kassory Fofana. En 2010 avec les chances du RPG, il se rallie à Alpha Condé qu’il entraine dans son enfantillage et sa haine tribale. Mais Damaro est très calculateur. Ne donnant pas longue vie à Alpha Condé, Amadou Damaro qui poursuit ses ambitions de 1985 va à l’Assemblée Nationale dont il vise la présidence pour accéder après à la Magistrature suprême du pays. Pour obtenir le soutien des Forestiers, Alpha Condé et son parti ethnique RPG donnent la présidence de l’Assemblée Nationale à Kory Koundiano, un personnage marionnette et insignifiant devant les Damaro et Nantou Chérif qui sont les véritables décideurs de la mouvance au Parlement. Amadou Damaro prend le poste stratégique de président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle. S’il y avait eu vacance du pouvoir, ils auraient fait écarter Kory Koundiano pour garder la présidence de la République entre leur main. D’ailleurs, Kory Koundiano n’avait aucune autorité sur Amadou Damaro qui n’avait aucun respect pour lui. Ainsi, lors de la plénière du 23 février 2017, il fut question ce jour là d'observer une minute de silence à la mémoire des sept enfants Guinéens qui venaient d'être tuées dans la banlieue de Conakry lors des manifestations politiques. Ses collègues députés, les membres du gouvernement présents dans la salle, les journalistes et le public venus assister à la plénière se sont levés. Monsieur Amadou Damaro Camara a refusé de se lever et observer la minute de silence pour des morts Guinéens, malgré l’interpellation insistante du Président du Parlement, Monsieur Claude Kory Koundiano, qui lui dira : « Damaro, nous avons nos enfants au dos ».
Toujours entrain de guetter ses proies et de les noyer, Amadou Damaro Camara est non seulement un véritable crocodile, mais c'est aussi un charognard, capable de s’acharner même sur les cadavres de ses victimes. Il n’hésitera pas à justifier et à demander publiquement l’usage des armes à feu contre les enfants de la commune de Ratoma (commune à majorité peule).
Le 18 mai 2017, il s’était déclaré candidat à la succession d’Alpha Condé en 2020 : « J'ai l'ambition de diriger le RPG, j'ai l'ambition de diriger la Guinée, j'ai même l'ambition de diriger l'Afrique au-delà de la Guinée ». Mais très vite, il se détractera pour devenir le soutien farouche d’Alpha Condé quand il comprit que le vieux despote ne compte pas quitter.
En prélude à leur projet de changement de la Constitution pour un troisième mandat pour Alpha Condé, Amadou Damaro fait voter, le mardi 25 juin 2019, une loi autorisant des armes à feu contre des manifestants en Guinée (Lire).
Amadou Damaro affirmait sur tous les médias que les 3 régions du pays, à savoir la Haute Guinée, la Forêt et la Basse Côte soutiennent leur projet et que seul la Moyenne Guinée (sous entendu les Peuls) y seraient opposés. Le FNDC vient en apporter les preuves du contraire et, coup dur et insupportable pour celui qui se dit Konyanké aujourd’hui (à la conférence de Colombia le 8 juin 2000, il avait affirmé être de Kouroussa), la Forêt prend le leadership dans l’opposition à leur projet. Monsieur Amadou Damaro Camara s’y rend et mobilise les Donzos et le mouvement rebelle ULIMO composé de Konyiankés contre les Guerzés. Bilan du 22 mars 2020: 5 églises incendiées et 121 morts à N’Zérékoré, 1 à Mamou et 11 à Conakry.
Ces carnages n’ont pas été une surprise pour les autorités, car non seulement les hommes du pouvoir comme Amadou Damaro Camara et Papa Koly Kourouma en ont été des artisans instigateurs, mais aussi l’on se rappelle qu’en décidant d’aller jusqu’au bout de son projet porteur de division et de violences, Alpha Condé a affirmé au journal Lemonde.fr le jeudi 24 novembre 2019 :
« Dans les autres pays où il y a de nouvelles Constitutions, où les présidents peuvent faire un troisième mandat, il y a eu beaucoup de manifestations, il y a eu des morts, mais ils l’ont fait… Pourquoi en fait-on un scandale pour la Guinée ? »
Pour conduire la liste du RPG au double scrutin inconstitutionnel, le vieux gourmand et manipulateur Alpha Condé, assisté du vieux malin, cynique et ambitieux Amadou Damaro Camara, se sert de la dame à la peau et au nom peul, Mme Traoré Djalikatou Diallo. Cette femme, ambitieuse et sans éthique, a été élue députée sous les couleurs du PEDN de Lansana Kouyaté en 2013. A cause d’elle, M. Kouyaté avait renvoyé des notables de la Coordination mandingue de chez lui (ces derniers ne voulaient pas parler devant la femme peule à laquelle on ne devrait pas faire confiance). Une fois députée, elle se vendra à Alpha Condé en trahissant son parti et le leader Lansana Kouyaté. Une peule digne, bien éduquée n’aurait jamais fait cela à Lansana Kouyaté après ce qui s’est passé avec les notables mandingues à cause d’elle. Mais, ne l’oublions pas, elle est Traoré depuis longtemps.
Docteur Djalikatou a donc soutenu le projet d’Alpha Condé étant tête de liste du parti RPG arc-en-ciel pour les élections législatives non inclusives voulues du pouvoir afin de s’assurer la majorité absolue au Parlement. La victoire de sa liste électorale à la majorité absolue fait de Djalikatou, de fait, la prochaine présidente de l’Assemblée Nationale. Mais, c’est oublier ses origines et à qui elle a affaire. Le 8 avril passé, on relève d’une publication sur le Net :
« Le RPG refuse la présidence de leur assemblée nationale à Mme Zalikatou Diallo après l'avoir utilisée comme tête de liste. Les ethnos ne finiront pas de nous étonner. »
Commentaire de Sadio Barry, leader du parti BAG (Bloc pour l’alternance en Guinée) :
« Djalikatou devrait être une vache pour croire qu'elle va être présidente de l'Assemblée Nationale ».
Ce projet du troisième mandat a donné l’opportunité à Amadou Damaro, d’avoir les gros moyens et la possibilité de mettre la milice Donzo et le groupe armé ULIMO sous son autorité. Maintenant, le RPG n’a plus besoin d’alliance, pas de Forestiers, pas de Soussous, encore moins de Peuls. Amadou Damaro pourrait bien être tenté de prendre la Présidence de ce qu’ils veulent nous présenter comme Parlement. S’il le réussit, la voie vers le Palais présidentiel lui serait ouverte. Il ne serait alors même pas exclu qu’il fasse assassiner le vieux Lèèfali à cette fin.
Malgré la pandémie du Virus Corona et l’interpellation de toutes les institutions africaines et mondiales, Alpha Condé convoqua 7 millions de Guinéens aux bureaux de vote le 22 mars 2020, quand tous les pays du monde confinaient leurs citoyens pour éviter la propagation du virus. Ensuite, ils se sont retrouvés à la présidence pour fêter la réussite de leur putsch en s’embrassant et en se tombant dans les bras les uns des autres. Beaucoup de ces acteurs et des journalistes qui les fréquentent ont alors contracté la maladie Corona qui a déjà emporté certains d’entre eux, épargnant pour le moment, les deux vieux les plus coupables, plus dangereux et même plus fragiles qui sont Alpha Condé et Amadou Damaro Camara. Peut-être que même le virus Corona ne trouve pas fréquentable ces deux personnages cyniques et toxiques de notre République.
De nouveau, malgré le confinement officiel de la population, Alpha Condé convoque, pour demain mardi 21 avril 2020, les soi-disant nouveaux députés pour l'assemblée constituante de leur nouveau Parlement taillé sur mesure. Le FNDC n'a pas trouvé d'autre stratégie que d'appeler à la ville morte, comme pour dire de libérer la route aux putschistes et à leurs complices.
Irresponsable et sans scrupule, Alpha Condé profite de la pandémie et de ses malheurs pour finaliser son putsch, comme si la Guinée n'a pas d'institution censée protéger son peuple. C'est une période de turbulences et d'instabilité aux conséquences forcément dramatiques qui s'annonce en Guinée.
GUINEEPRESSE.INFO
Un jour après notre article :
Voici ceux que le RPG choisit comme dirigeants de la Guinée ! Un vieillard comme ça en flagrant délit d'adultère avec des fillettes de l'âge des enfants de ses enfants. Des vieux criminels qui ont perverti notre société ! Il a déjà 4 femmes, mais il cherche des petites filles dans les quartiers pour détruire leurs honneurs et celui des familles impliquées dont la sienne. C'est eux qui disent interdire la polygamie en Guinée ?
