Tenez ! Depuis qu’Alpha Condé est au pouvoir avec son parti RPG, beaucoup de commerçants peuls importateurs de marchandises ont fini par se tourner vers les pays voisins. Car, en Guinée, le régime RPG fait payer 25 000 euros aux importateurs Peuls, là où leurs collègues et concurrents Malinkés payent 17 000 ou moins.
Au moment où l’on attend le calendrier de l’organisation des élections législatives, le régime RPG déclenche une opération qui va conduire aux déplacements massifs des habitants et électeurs de Kaporo, fief de l’opposition. Raison invoquée : ils occupent des zones réservées de l’Etat. Cependant, à Kaporo, les habitants ont acheté leurs terrains et beaucoup ont des documents officiels attestant que c’est bien l’administration qui leur a vendu ces domaines. Ils ont tous construit leurs maisons qu’on est entrain de démolir en ce moment sans ménagement. Or, il y a une zone appartenant bien à l’Etat, avec ses habitations construites par l’Etat : la SIG-Madina. Depuis des années, certains Guinéens occupent cette zone et ses maisons qui appartenaient à l’Etat, des militants et sympathisants du RPG en majorité. Eux ils n’ont jamais été et ne seront certainement jamais inquiétés.
Dommage que l’opposition qui a su venir cette opération est restée sans rien faire pour repousser au moins l’action jusqu’après les élections et pour donner du temps aux habitants, de trouver où emmener leurs familles.
Il faut préciser que le régime condé prévoit un pareil programme pour la commune du Kaloum et pour la moitié de la région de Boké.
Les habitants de Kaporo savent qu'ils n'ont rien à attendre de leur leader et d'un chef de file de l'opposition qui n'a pas pris des précautions préventives ni demandé justice ni aucune conséquence quand sa propre belle-mère fut attaquée et sa maison démolie à Kindia.
Nous condamnons ces déguerpissements sélectifs et inhumains des personnes établies depuis des décennies, plus de 30 ans pour la femme ci-dessous, en détruisant, sans dédommagement, des maisons qu’elles ont construites de leurs propres moyens.
Namory Condé, Linda Bah et Lamine Soumah, depuis la Guinée