Côte d’Ivoire - Guinée : deux Burkinabés accrochés au pouvoir à vie, mais différents quand même.

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Alpha Condé et Alassane Ouatara, ils ont beaucoup de points communs : ils sont tous de l’origine voltaïque (actuel Burkina), ont divisé et mis du feu à leurs pays d’accueil, ont eu le pouvoir dans un cadre dit démocratique qu’ils ont détruit en tripatouillant les Constitutions pour se maintenir au pouvoir à vie.

Cependant, à part l’amour mortel pour le pouvoir, ces deux personnages sont très différents. L’un est un technocrate expérimenté à la gestion d’Etat. L’autre est un brouillon qui a passé l’essentiel de sa vie dans les bars, à danser et à boire.

La Côte d’Ivoire a eu la meilleure copie : celui qui est éduqué, instruit, compétent et relativement plus sérieux et responsable (Alassane Ouatara).

La Guinée est tombée sur le menteur aux faux diplômes, l’incompétent, l’irresponsable inégalé et bandit de grand chemin (Alpha Condé).

Qu’on en juge ! En Côte d’Ivoire, c’est son amour du pouvoir au point de mettre le pays à feu et sang que l’on reproche à Alassane Ouatara. Sinon, il est reconnu travailleur et sérieux en tant que dirigeant. Contrairement à Alpha Condé qui tire sa célébrité dans le mensonge, la destruction et les assassinats, d’adversaires, d’enfants et de femmes en Guinée.

D’après les chiffres du Mouvement Populaire pour le Changement, Alpha Condé a fait tuer, depuis 2010, 518 Guinéens dont 298 Forestiers, 208 Peuls et 12 Soussous.

Même pour obtenir un agrément administratif pour une simple association à but social sous son régime, il faut faire un deal avec Alpha Condé en personne.

Citons un seul exemple de gouvernance qui en dit long sur les caractères des deux dirigeants. En Côte d’Ivoire, on va aux élections législatives le 6 mars prochain. Une des dispositions prises par le pouvoir ivoirien de Ouatara est que les anciens responsables, présidents de Conseils Régionaux et les maires démis pour malversations sont inéligibles, « même s’ils n’ont pas encouru de peines privatives de droits civiques sans préjudice des dispositions de la législation relative à l’organisation des collectivités territoriales ».

Du coup, cet article met hors jeu plusieurs élus de la législature (2016- 2020) et de la présente municipalité, qui ont été, soit démis de leur fonction afin de ramener la paix entre différentes communautés, ou pour détournement de fonds publics. Un véritable engagement d’éthique et de bonne gouvernance, note le journal lebanco.net.

A l’opposé de la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouatara, nous savons que l’impunité et le recyclage des criminels de tous ordres sont le fondement de la gouvernance d’Alpha Condé et de son parti RPG. Kassory Fofana, Oyé Guilavogui, Ibrahima Keira et Mariama Camara ont tous été mis en cause ou démis de leurs fonctions dans le passé pour malversation, corruption, vols de biens et détournement de fonds publics.

Kassory sera mis en cause après des enquêtes sérieuses menées par Hervé Vincent Bangoura et chassé du gouvernement sous Lansana Conté. Oyé Guilavogui sera radié de la fonction publique pour malversation et détournement de fonds publics sous le régime Conté. Même la justice belge mettra en cause Kassory Fofana et Mariama Camara.

Alpha Condé fera de Kassory son Premier ministre, Mariama Camara, ministre de l’Agriculture. Oyé Guilavogui aura même le privilège de refuser un premier poste ministériel pour être bombardé ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts.

Les enquêtes dirigées par Ousmane Kaba dans le cadre des audits ont révélé que c’est l’ancien ministre Ibrahima Keira et son épouse qui ont démantelé et volé les rails pour les vendre à des Chinois sous le régime Conté. Alpha Condé en fera son ministre de la sécurité malgré ces faits et son âge avancé, sous sa mandature dédiée aux jeunes et aux femmes.

 

GUINEEPRESSE.INFO
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