Guinée: l’exagération du RPG, la fausse lutte de l’UFDG.

Suite aux élections communales du 4 février 2018, l’UFDG de Cellou Dalein a perdu Boké et Kindia par le concours de deux facteurs : la sauvagerie du RPG et l’idiotie des leaders de l’UFDG.

A Matoto par contre, le RPG a retardé le processus jusqu’au moment où le pouvoir s’est assuré la victoire en faisant rallier les conseillers des autres partis qui se disent de l’opposition.

Face au même adversaire, Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé n’est pas prêt à changer cette stratégie illégale qui a toujours marché depuis 2010. Cependant, le pouvoir a été surpris par une défection qui a fait la balance en faveur du candidat de l’UFDG en mi décembre 2018. Kalemodou Yansané fut élu maire de Matoto en toute légalité. Mais le parti au pouvoir qui n’était pas prêt à perdre toutes les communes de la capitale qui sera déterminante aux législatives prochaines, a créé le désordre permettant à Bouréma Condé d’ordonner la reprise du vote. Tout à fait légitimement et logiquement, l’UFDG a juré de ne pas accepter une telle reprise du vote. Cependant, elle fait fausse route en saisissant la Cour Suprême pour faire valoir ses droits.

Pourquoi fausse route ? Parce que l’UFDG n’est pas censée ignorer le Code électoral du 24 février 2017 en vigueur que seuls lui et le parti au pouvoir RPG ont concocté et imposé à tout le pays et aux autres partis qui en veulent toujours à Cellou Dalein Diallo et à son équipe pour cette traitrise. Les articles 113 et 114 de ce code électoral stipulent qu’en cas de contentieux aux communales, c’est le Tribunal de Première Instance de ressort qui doit être saisi dans les 48 h, avec précision que le jugement de ce dernier n’est susceptible d’aucun recours. Les conséquences de cette démarche sont que l’UFDG sera déboutée à la Cour Suprême tout à fait légalement, et le délai des 48 h serait passé pour le recours devant l’Instance qu’il fallait. Ainsi, soit l’équipe de Cellou Dalein est vraiment médiocre et continue de faire preuve d’amateurisme, soit ils font juste semblant d’agir pour calmer leurs militants, en cédant cette autre commune au RPG.

Ce qu’il fallait faire, c’est d’imiter le RPG le jour programmé pour la reprise du vote, le 7 février 2019 : venir tranquillement dans la salle, puis déchirer les bulletins en créant un désordre plus grand que celui du RPG en décembre 2018. Ensuite, saisir immédiatement le Tribunal de Première Instance de ressort pour la validation du vote régulier passé. Faire le vide devant des gens immoraux qui n’ont cure de la loi, c’est faire le jeu de l’injuste en marchant dans son plan.

 

GUINEEPRESSE.INFO


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