Guinée : le CNRD ne doit pas commettre l’erreur fatale en libérant Alpha Condé !

Les révélations selon lesquelles Alhassane Ouatara constituait un commando para pour venir massacrer les forces spéciales du col. Doumbouya pour restaurer le pouvoir d’Alpha Condé doivent être prises au sérieux par le peuple de Guinée et le CNRD.

Je conseille vivement au col. Doumbouya de ne pas libérer Alpha Condé avant la fin de la transition et qu'il réponde de ses crimes devant la justice. Sinon il ferait courir des risques de déstabilisation à notre pays. Car lui et son frère-ami Alhassane Ouatara ont tous deux organisé des rebellions dans le passé contre leurs pays d’accueil respectifs, la Guinée et la Côte d’Ivoire. Alhassane Ouatara est au pouvoir en Côte d'Ivoire et Alpha a beaucoup d'argent aux Emirats Arabes Unis. Les deux peuvent financer et organiser une rébellion contre notre pays. Ainsi, je partage l’analyse et les recommandations ci-dessous du Dr. ALHASSANE SYLLA.

SADIO BARRY

 

INCULPER ALPHA, UNE NÉCESSITÉ ABSOLUE

Selon certaines informations, la délégation de la CEDEAO aurait obtenu du CNRD la libération du criminel Alpha Condé.

Si ces informations sont avérées,  une telle décision constituerait le premier acte dans le sens de l'échec de la junte militaire.

Le Lieutenant- Colonel Mamady Doumbouya a certes déclaré qu'il n'y aura ni chasse aux sorcières ni vengeance. Mais cela n'exclut pas la justice.

Alpha Condé a les mains souillées du sang de centaines de jeunes guinéens dont les familles demandent justice.

De même, il a favorisé les détournements de fonds, la corruption, la surfacturation, les marchés de gré à gré. Ces crimes de sang et crimes économiques ne doivent rester impunis.
Durant les dix années de sa présidence, il a refusé de poursuivre les auteurs de crimes économiques et de crimes de sang pour ne pas qu'il soit lui-même objet de poursuites quand il ne serait pas président.

En particulier, il a couvert les auteurs des crimes du 28 septembre 2009 pour pouvoir échapper lui-même aux poursuites pour les crimes qu'il a commis.

Ce régime d'impunité ne doit pas continuer. En plus, il ne sert à rien de demander des comptes à ses ministres s'il est lui-même absent du pays.

Chacun de ses collaborateurs pourrait se cacher derrière des ordres qu'il aurait reçus de lui pour échapper à la justice.

Alpha Condé ne doit bénéficier d'aucune immunité. Cela lui avait été proposé par de nombreux guinéens afin qu'il ne s'accroche pas au pouvoir en tuant ses propres citoyens dont certains pouvaient être ses petits-enfants ou arrière-petits-enfants.

Il s'est entêté. Aujourd'hui, il doit payer le prix de son entêtement.

Par ailleurs, sur le plan sécuritaire, le départ d’Alpha Condé représente un risque très important pour le pays.

Avec l'immense fortune que lui et les siens ont amassée ainsi que les relations qu'il s'est créé, il risque de torpiller la transition et de déstabiliser la Guinée.

Il l'a fait quand il n'était pas au pouvoir, il lui sera facile de le faire après plus de dix ans au pouvoir en recrutant des mercenaires à travers le monde.

Pour toutes ces raisons, le CNRD doit s'abstenir de le mettre en liberté. Il doit rester en résidence surveillée en un lieu sûr.

C'est une des conditions d'une transition réussie.

DR ALHASSANE SYLLA
JURISTE ET ANALYSTE POLITIQUE


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